J'ai longtemps cherché les mots pour te parler. J'ai longtemps voulu écrire sur nous, mais comment trouver les mots pour décrire quelque chose qui n'existe pas. Nous n'avons jamais existé, nous n'avons jamais été. Des scénarios, des images mentales, des projets, des rêves, oh ça! Nous en avions. À profusion même. Nous aurions pu donner un rêve à chaque enfant du tiers-monde et nous en aurions eu encore en nous. Mais non. Parce que on peut imaginer, rêver, mais pour se bâtir un amour, une relation et une vie à deux, il faut des marteaux et des clous, de la volonté et de l'amour. Et il manquait au moins un outil indispensable, sinon les deux. Comment peut-on dire d'une personne que notre seule et unique raison de vivre est de pouvoir grandir à ses côtés, si les décisions que nous prenons rationnellement nous éloignent toujours plus. Ce ne sont pas des barrières imposées, mais bien des choix personnels que nous prenons. Ce n'est pas la faute du destin pour une fois, mais seulement d'un manque d'implication d'une des partie. Comment faire pour mettre des mots sur la peine et la colère qui ronge un coeur qui aime? Comment faire pour trouver les mots justes et exactes qui puissent juste exprimer le désir de baisser les bras. J'ai arrêté d'y croire. Je ne croyais pas en nous, je n'y ai jamais cru, mais j'ai toujours eu une foi inouïe en lui. Il est tellement fort, tellement beau vous savez. Il parle bien, il rie bien, il dors bien. Il réussit ce qu'il entreprend, il fait ce qu'il veut sans contraintes, il aime sans tricher, et il cours, et il chante, et il danse, et il est merveilleux. Mais je n'y crois plus. Je ne crois plus en ses belles paroles, ni en ses rêves. Je ne crois plus en ses projets, puisqu'il ne veut jamais les réaliser réellement. Je ne crois plus en ses promesses ni en ses excuses, je ne crois plus qu'il est un homme. Alors que ses faiblesses étaient belles, et m'apparaissent désormais comme du poison qui le ronge. Et j'ai de la peine pour cet homme, tellement de peine. Je ne peux me résoudre que la vie de l'homme que j'aime sera hideuse. Je ne peux me résoudre à savoir que j'aurai la plus belle vie possible, même sans lui, mais que lui s'en voudra toute sa vie pour être passé à côté de ce qui aurait pu être sa vie. Il regrettera toujours d'avoir volontairement donner un minimum d'effort et de m'avoir perdu pour ça... et moi je ne regretterai jamais de l'avoir perdu pour tous les efforts que j'ai pour lui, pour nous.
Je t'aime. Et je reste persuadée, que j'aurai toujours l'image de toi, même lorsque ce sera un autre qui montra les marches de l'autel pour venir me rejoindre, me regarder dans les yeux et me dire que je suis la femme de sa vie.
J'ai longtemps cru à l'adolescence que j'avais trouvé l'homme de ma vie, et jeune adulte je suis certaine de l'avoir trouvé, mais il n'a pas su resté, et je n'ai pas su lui donner ce qu'il fallait pour le retenir.
Je suis désolée.